Je suis émue par les femmes qui entreprennent. Emue de les voir se lancer dans un nouveau projet, dans un renouveau. Emue de les voir réussir. Emue d’être témoin du parcours qu’elles entament un jour parce que, là où elles sont, quelque chose ne leur va plus.
D’abord une insatisfaction qui titille, qui grattouille. Ça agace mais ça passe, comme un bouton de moustique avec de la citronnelle. Une forme de déni peut-être, en mode « allez secoue-toi, ça ira mieux demain » mais aussi, au fond, une première petite graine plantée dans le champ des Autrement.
Arrive ensuite l’acceptation, celle qui permet de se dire « et bien oui, il faut que je change quelque chose, je ne m’y retrouve pas, il me manque un soupçon de je ne sais quoi (ou une barrique de je sais quoi) ». Avec tout ça, bien sûr, les interrogations, les recherches, la culpabilité (sinon ce n’est pas drôle), les dialogues internes trop souvent négatifs, les petits retours en arrières et les grands pas en avant. Et au fond, les petites graines suivantes dans le champ des Ça va le faire.
Puis La révélation, parfois même Les révélations : « c’est ça que je veux faire… je ne sais pas ce que ça donnera mais je veux essayer… je suis sûre que ça peut marcher… j’ai l’impression que j’ai enfin trouvé ma voie… il y a tellement de choses qui m’intéressent…je me sens pleine d’énergie… »
Et c’est parti pour la conquête ! Alors là, chaud devant. Ouvrez vos yeux et vos oreilles et prêtez attention à ce qui se passe autour de vous.
Je les vois partout moi ces femmes. Dans leurs boutiques, derrières leurs écrans, avec leur piano, leur micro, leurs carnets de croquis ou leurs cahiers d’écriture, face à des enfants, des adultes, prenant soin des personnes malades ou vulnérables ou protégeant des animaux. Elles réfléchissent, elles bougent, elles se remettent en question. Elles inventent, elles apprennent, elles créent. Elles osent. Elles rayonnent.
Bien sûr, il y a des hauts et des bas. Bien sûr, il y a des incertitudes.
Bien sûr elles se demandent parfois s’il y aura assez de graines dans le champ des Lendemains qui chantent.
Je les regarde et je me vois comme en miroir. Elles sont un peu mes collègues, mes consœurs, mes amies. Je les admire. Je les trouve belles, fortes et courageuses.
C’est à elles que ce message s’adresse, comme un hommage à leur parcours, à leur courage, à leurs talents. C’est aussi à toutes celles qui en sont au début ou au milieu du chemin.
A celles, surtout, qui ont besoin de savoir que c’est possible, qu’elles sont fortes, qu’elles sont douées. Qu’il n’est jamais trop tard. Que l’étincelle peut jaillir n’importe où, n’importe quand, dès lors qu’on a envie d’y consacrer du temps et de l’énergie. Du travail aussi. Beaucoup de travail.
A vous toutes, Mesdames, chapeau bas.
Si d’aventure, le besoin d’un accompagnement se fait sentir, je répondrai présente. Avec plaisir et enthousiasme.
Quant à vous Messieurs, je ne vous oublie pas. Je suis certaine que beaucoup d’entre vous seront contents de retrouver dans ces quelques mots leurs femme, filles, sœurs, mère ou amies. Peut-être leur direz-vous « tiens, j’ai lu quelque chose qui m’a fait penser à toi ». Peut-être vous direz-vous que vous aimeriez bien qu’on vous propose ce type d’accompagnement, à vous aussi. Parce qu’après tout, vous aussi, ça vous titille, ça vous interroge, ça vous…
Bref, considérez que c’est chose faite, je ne suis pas sectaire :)
Bien à vous Messieurs.
Et bien à vous, Mesdames !
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