Pour tout dire, aujourd'hui j’écris depuis ma chambre et plus précisément depuis mon lit. Depuis lundi, ils sont tout à la fois devenus ma salle à manger, mon salon, et surtout mon bureau.
Et oui, je suis à l'isolement... Gloups.
Etrange manière de passer cette fin d'année.
Insupportable pour moi de ne pas être avec ma soeur et mon jolibeauf alors même qu'ils devaient venir passer plusieurs jours ici.
Insupportable également l'isolement forcé, le "non ma chérie, pas de bisous", le "non mon coeur tu ne peux pas aller au cheval (pendant 17 jours...)", le "n'oublie pas ton masque avant de monter me dire que tu m'aimes".
Et puis en plus, sinon ce ne serait pas drôle, les petites questions qui trottent dans ma tête : "comment, où, pourquoi, j'avais fait tout ce qu'il fallait pour l'éviter, est-ce que je l'ai transmis..."
Un jour on m’a dit qu’avec ma peur de l’avion je clouais toute ma famille au sol. Elle tourne dans ma tête cette phrase et je me suis souvent dit cette semaine : « en fait, je les cloue tout court… » Re Gloups.
Alors quoi, on se roule par terre en se lamentant que la vie est dure et injuste ? J’aurais bien tendance à dire qu’il n’en est pas question ! Alors on dresse la liste de tout ce qui est plutôt cool. C’est parti 😊
Il y a le contact, différent mais existant : celui qui rassure, qui te dit que ce n'est pas ta faute.
Il y a les professionnelles épuisées mais joyeuses et adorables qui prélèvent en faisant une petite blague et en rappelant (encore) avec le sourire la conduite à tenir.
Il y a l’organisation de la maison qui se met en route naturellement, sans râler alors que franchement, on ne va pas se mentir, c’est vraiment chiant pour tout le monde.
Il y a celle qui l’a vécu et qui passe en coup de vent t’apporter le remède multi emballé multi personnalisé que tu vas glisser dans ta poche pour te soulager.
Il y a aussi le super magasin de surgelés (celui qui est mon ami personnel) qui te propose le click and collect et chez qui tu vas pouvoir aller récupérer tes langoustines et tes Saint-Jacques parce que quand même, c’est le réveillon non ?
Et puis enfin, il y a Adage… et il y a vous.
Les vous d’aujourd’hui et les vous de demain.
Ceux avec lesquels je travaille déjà et ceux que je ne connais pas encore.
Ceux pour qui j’ai une idée d’accompagnement à la seconde.
Durant toute cette semaine, vous ne m’avez pas quittée : j’ai pensé à vous, à ce que vous viviez, à ce dont vous aviez besoin. A la manière dont je pourrais, cette année encore, vous permettre de continuer votre chemin. Et si vous saviez toutes les idées que j’ai !
J’ai de la chance en fait. Passés les moments de déprime et de ras le bol, c’est important de s’en rendre compte.
Pour la peine, tiens, je vous embrasse. De loin ❤
Kommentare